Vous connaissez surement le terme microbiote, mais connaissez vous le psychobiote qui pourrait influencer ce que vous ressentez, pensez ou votre façon d’agir ?

Je vous avais déjà parlé à plusieurs reprises de l’importance du microbiote intestinal, des liens qui pourraient exister avec certains troubles comme le diabète, ou de l’impact de notre alimentation sur son équilibre.

Le magazine Science a fait le point récemment sur les recherches pouvant montrer les liens possibles entre équilibre psychologique et microbiote et leurs implications dans le développement de nouveaux traitements contre la dépression et d’autres troubles du cerveau et du système nerveux.

Le terme psychobiote ou psychobiome, regroupe donc l’influence de notre flore intestinale et de certains catégories de bactéries sur l’équilibre de notre système nerveux. Même si à l’heure actuelle il n’est pas encore possible de dire exactement quelle forme prendront ces nouveaux “psychobiotiques”, les affections visées par les chercheurs et chercheuses sont, par exemple, la dépression, l’insomnie, la constipation et les douleurs viscérales comme celles du syndrome du côlon irritable et qui peuvent avoir des composantes neurologiques aussi bien qu’intestinales.

Des recherches récentes en épidémiologie, comme celles du microbiologiste Jeroen Raes et de ses collègues de l’Université catholique de Louvain, publiées en 2019 dans Nature Microbiology, semblent montrer des liens qui questionnent entre les troubles intestinaux et cérébraux. Par exemple, un certain nombre de personnes atteintes du syndrome du côlon irritable sont également déprimées, les personnes atteintes du spectre autistique ont tendance à avoir des problèmes digestifs et les personnes atteintes de la maladie de Parkinson sont sujettes à la constipation.

Notre microbiote intestinal pourraient influencer le cerveau par plusieurs axes directs et indirects :

  • Sécrétion de molécules messagères qui voyagent à travers le sang jusqu’au cerveau.
  • Stimulation du nerf vague, reliant le cerveau aux organes de l’abdomen, par l’intermédiaire de cellules “neuropodes” récemment découvertes, qui se trouvent dans la paroi de l’intestin et détectent son milieu biochimique, y compris les composés microbiens.
  • Modulation de l’inflammation grâce au bon développement et à l’équilibre du système immunitaire.
  • Régulation du système entéroendocrinien, qui contrôle et/ou libère des hormones qui contribuent à réguler la digestion et à contrôler la production d’insuline, mais également la sérotonine.

Bien que les mécanismes restent complexes et encore mal compris, les études chez l’animal renforcent l’idée que le microbiote intestinal peut influencer le cerveau. Les rats et les souris qui reçoivent des transplantations fécales de personnes atteintes de la maladie de Parkinson, de schizophrénie, d’autisme ou de dépression développent souvent les équivalents animal de ces troubles. À l’inverse, le fait de donner à ces animaux des greffes de matières fécales provenant de personnes en bonne santé soulage parfois leurs symptômes.

C’est donc une raison de plus de prendre soin de son microbiote intestinal, de son système digestif et de son hygiène alimentaire d’une manière plus globale 🙂

La Naturopathie, par son approche holistique du fonctionnement de l’être Humain, prend en compte toutes ces composantes, avec l’approche des 4 hygiènes : alimentaire, émotionnelle, physique, émonctorielle.