Avec 1,3% de croissance et 1,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires, les compléments alimentaires continuent de séduire les français. Ils les utilisent, pour 93% des consommateurs, pour des raisons de santé et à 40% pour des raisons de beautés.

Le marché des compléments alimentaires est encadré en France par l’ANSES. Ils correspondent aux « denrées alimentaires dont le but est de compléter le régime alimentaire normal et qui constituent une source concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique seuls ou combinés… » (Directive 2002/46/CE du Parlement européen, transposée par le décret n°2006-352 du 20 mars 2006).

Le marché est en hausse et selon les chiffres publiés cette année par le Syndicat National des Compléments Alimentaires (Synadiet), qui représente les acteurs du secteurs (fabricants, laboratoires, façonneurs, etc.), trois indications concentrent une grande partie du marché : le sommeil/stress, la digestion et la vitalité. A elles seules elles représentent en effet 51% des ventes en pharmacie, 41% des ventes en grandes et moyennes surfaces et 35% des ventes en parapharmacie.

D’après l’enquête de l’Observatoire Synadiet, les français utiliseraient les compléments alimentaires à certaines périodes de la vie comme « la croissance ou le vieillissement, à certaines périodes de l’année pour éviter et limiter les petits maux, pour prévenir ou ralentir certains problèmes de santé et pour limiter les déficiences alimentaires ».

L’enquête précise également qu’une majorité de consommateurs est en attente de conseils et d’accompagnement par des professionnels pour un usage adapté à leur situation et à leurs besoins. Les naturopathes formé(e)s en phytologie et en micro-nutrition sont donc des acteurs essentiels de cet accompagnement en complément d’un parcours médical.

Cet accompagnement est d’autant plus important que les compléments alimentaires ne sont pas sans effets (même si un certain nombre d’études scientifiques sont sceptiques sur l’intérêt de ces produits) et surtout peuvent avoir des contres indications.

Ainsi l’ANSES recommandait dans un avis de 2018 d’éviter la consommation de compléments alimentaires contenant de la mélatonine pour certaines populations et pour certains dosages. Début 2019 c’est l’académie de pharmacie qui publiait un rapport sur les dangers potentiels des compléments alimentaires à base de plantes en particulier pour des indications comme laxatifs (celles contenant des dérivés hydroxyanthracéniques comme par exemple : séné, suc d’aloès, rhizome de rhubarbe, écorce de tige bourdaine, écorce de cascara, etc.).

Les conseils personnalisés d’un professionnel sont donc essentiels mais les consommateurs doivent également être vigilants lors de leurs achats. Car légalement « un complément alimentaire ne peut avoir ni revendiquer d’effets thérapeutiques » indique l’ANSES. Donc il faut lire les étiquettes, se méfier des allégations bien-être ou santé parfois trop alléchantes et privilégier des achats auprès de laboratoires ou distributeurs en France ou en Europe là où la réglementation s’applique.